En tant que producteurs d’extraits naturels, nous souhaitons vous inviter dans les coulisses de la récolte et de la fabrication. Produire un extrait de qualité demande de la technique et de l’expérience, et comme ce sont des produits issus de la nature, nous sommes aussi soumis aux aléas de la météo. Aujourd’hui, nous vous parlons de la récolte de la fleur d’Oranger dans notre ferme au Maroc, saison 2023 !
Pour la deuxième année consécutive, les pays du Maghreb font face à une sécheresse inquiétante. Cette situation découle de plusieurs années de précipitations inférieures à la moyenne.
Normalement, le régime des pluies hivernales assure une réserve d'eau suffisante pour toute l'année. Malheureusement, cette année encore, notre ferme à Khémisset, au Maroc, a enregistré trois fois moins de pluie que d'habitude.
Le printemps a été plutôt froid après un hiver très sec. Ces conditions sont généralement favorables à une floraison abondante des bigaradiers. Cependant, dans un environnement très sec, les fleurs produites sont plus petites, ce qui impacte négativement les rendements agricoles à l'hectare.
Concrètement, nous constatons une baisse de 25% de la production de fleurs par rapport au potentiel de nos champs cette année. Cela entraîne des dépenses de récolte plus importantes car les fleurs sont plus légères. De plus, les dépenses d'irrigation hivernale sont alourdies, ce qui affecte le prix de la fleur, tant au Maroc qu'en Tunisie.
Heureusement, la transformation réserve une bonne surprise. Les petites fleurs, plus sèches, renferment davantage d'huile essentielle, améliorant ainsi les rendements de distillation. Cela permet de compenser en partie l'augmentation des coûts de la récolte et de l'énergie.
Cependant, en termes qualitatifs, le profil de l'huile essentielle de néroli subit également les effets du changement climatique, observant ces dernières années :
Face à ces changements, nous avons dû procéder à des ajustements de nos spécifications.